Le seigneur des anneaux
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 le silmarillion

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Eanor
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Eanor


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MessageSujet: le silmarillion   le silmarillion EmptyDim 19 Déc à 18:15

Iluvatar, le créateur, engendra de sa pensée les Ainur(Les Benis), avant que toutes choses ne soit créée.Puis ils les rassembla et leur insuffla une musique merveilleuse qu'il leur demanda de chanter.Au fil des âges, les voix de ces esprits quasi-angélique se melèrent dans une magnifique harmonie, La Grande Musique qui donna naissance à Eä, L'Univers.
Quand tout fut terminé, les Ainur contemplèrent leur oeuvre et ils eurent une Vision, ils virent toute l'histoire du Monde défiler devant eux et assistèrent à la naissance des Enfants d'Ilúvatar : les Elfes et les Humains.
Eblouis par tant de splendeur, de nombreux Ainur décidèrent de se rendre dans le Monde, mais, à leur grande surprise, ils n'y trouvèrent que les ténèbres. Ils comprirent alors qu'il leur incombait de faire en sorte que leur Vision s'accomplisse, et ils entreprirent de grands travaux, chacun dans son domaine et selon ses capacités. Ceux-ci furent nommés les Valar, les Puissances du Monde.
C'est alors que Melkor, le plus puissant d'entre eux, se dressa pour revendiquer pour lui seul la demeure des Enfants d'Ilúvatar - la Terre que les Elfes nomment Arda - mais les autres Valar refusèrent et ce fut la discorde.
Les Valar prirent forme et couleur par amour pour les Enfants d'Ilúvatar, et ils ordonnèrent la Terre du mieux qu'ils purent, la transformant en un jardin de plaisirs. Voyant cela, Melkor entra dans une grande fureur et il prit à son tour une apparence visible, mais sombre et terrible car il était rongé par le mal. Puis, il descendit sur la Terre et ainsi commença la première bataille entre Melkor et les Valar pour la domination d'Arda.
Il en résulta de grands troubles, mais la Terre prit néanmoins forme et consistance et la demeure des Enfants d'Ilúvatar fut enfin prête à les accueillir..

Pour contrer la puissance de Melkor, Tulkas le fort, un esprit puissant, vint en aide des Valar et devint l'un d'entre eux. Melkor s'enfuit alors du Royaume d'Arda et attendit son heure dans les Ténèbres extérieures. Pendant ce temps, les Valar parachevèrent leur œuvre et ils placèrent sur d'immenses colonnes deux énormes lampes pour éclairer le monde : Illuin au Nord et Ormal au Sud. Tout se mit alors à pousser et les Valar, satisfaits, se reposèrent sur l'île d'Almaren, leur première demeure.

Alors Melkor, profitant de leur inattention, revint sur la Terre du Milieu et creusa dans le sol une forteresse qu'il nomma Utumno, puis il détruisit les lampes et le Monde fut à nouveau plongé dans les ténèbres. Mais la chute des immenses piliers provoqua un tel chaos que l'équilibre entre les terres et les mers fut rompu à jamais, et les Valar, impuissants à déloger Melkor de son repaire, quittèrent la Terre du Milieu et s'établirent dans le Pays d'Aman, en Extrême-Occident. Là, ils élevèrent de hautes montagnes pour servir de remparts, les Pelori, et créèrent la région de Valinor où ils restèrent jusqu'à la fin des temps.
Quand leur cité, Valimar, fut achevée, Yavanna fit pousser par son chant deux arbres extraordinaires : Telperion et Laurelin, les deux Arbres de Valinor. Ainsi débutèrent les Jours Heureux, qui marquent le commencement du compte du Temps. La venue des Premiers-Nés (les Elfes) approchait, mais les Valar restaient cependant dans leur contrée de bonheur, laissant à Melkor le contrôle presque absolu de la Terre du Milieu. Pourtant, certains d'entre eux refusaient obstinément de l'abandonner, surtout Ulmo qui continuait à la protéger et à alimenter la vie grâce à ses eaux, Yavanna qui soignait ses œuvres que Melkor avait saccagées, et Oromë qui chassait impitoyablement les créatures maléfiques de celui-ci.
Il vint un temps où Aulë, succombant à son impatience d'avoir des apprentis auxquels il pourrait enseigner son savoir, n'y tint plus et créa les Nains. Mais Ilúvatar en eut connaissance et il le lui reprocha car le temps des Enfants n'était pas encore arrivé. Alors, Aulë se repentit de sa folie où l'avait mené son orgueil, et il lui offrit son œuvre. Ilúvatar accepta, mais il ne changea rien à leur forme primitive et, pour punir l'impatience d'Aulë, condamna les Nains à dormir sous terre jusqu'à la venue de ses propres Enfants. Là se trouve l'origine de la discorde entre les Elfes et les Nains, car ceux-ci sont les enfants d'Aulë qu'ils appellent Mahal, le Constructeur.

Quand Yavanna apprit cela, elle s'étonna de la bonté d'Ilúvatar et prédit que les créatures de son époux n'auraient pas d'amour pour ses œuvres à elle, mais elle était troublée car elle craignait que les Enfants d'Ilúvatar ne détruisent tout ce qu'elle avait créé et elle voulait que les arbres puissent se protéger. Elle en fit part à Manwë, mais celui-ci trouva cette idée étrange et ne la comprit pas. Alors à nouveau, Ilúvatar entendit la prière de Yavanna et il lui promit que son esprit viendrait se mêler à ses créations et que celui-ci les défendrait contre les Enfants.
Tandis que les Valar coulaient des jours heureux à Valinor, la puissance de Melkor augmentait sans cesse et celui-ci bâtit une autre forteresse,
Angband, dont il confia le commandement à son lieutenant, Sauron. Alors, les Valar tinrent conseil pour savoir ce qu'ils devaient faire, et Varda entreprit un travail immense : elle récolta la rosée d'argent de Telperion et en fit de nouvelles étoiles, plus belles et plus brillantes que les anciennes. Au moment même où elle eut achevé son œuvre, les Premiers Nés des Enfants d'Ilúvatar s'éveillèrent sur les rives du Lac de Cuivénen et la première chose qu'ils virent furent les étoiles dont ils ne cessèrent jamais d'odorer la lumière. Ils s'appelèrent eux-mêmes les Quendi, ceux qui parlent avec une voix, et donnèrent un nom à tous ce qu'ils voyaient.

Or, un jour vint où Oromë, au cours de l'une de ses chasses les découvrit et en rapporta la nouvelle aux Valar qui se réjouirent, mais un doute planait sur leurs esprits car ils ne savaient pas quel parti prendre pour protéger les Enfants d'Ilúvatar de la haine de Melkor. En effet, celui-ci avait été plus rapide et avait accompli l'acte le plus vil et le plus détestable qui soit : il avait capturé des Quendi et les avait torturés pour créer la race hideuse des Orques, qui restèrent toujours les pires ennemis des Elfes.

Alors, Ilúvatar inspira un avis aux Valar : ils devaient à tout prix délivrer la Terre du Milieu de l'ombre de Melkor. Ceux-ci se mirent donc en route, déchaînant leur colère, et Melkor dut se réfugier à Utumno dont le siège fut long et cruel, entrecoupé de batailles sanglantes. Mais les portes de la forteresse furent enfin enfoncées et Tulkas vainquit Melkor en combat individuel. Quand la bataille eut prit fin, ce dernier fut enchaîné et ramené à Valinor où il fut condamné à rester enfermé pendant des siècles dans le fort de Mandos dont nul ne peut s'évader.

Après cela, les Valar décidèrent d'inviter les Quendi à Valinor, mais certains d'entre eux refusèrent et ce fut la première grande séparation des Elfes : les Eldar suivirent Oromë jusqu'à la côte ouest de la Terre du Milieu et les Avari choisirent de demeurer où ils étaient. Les Eldar étaient composés de trois tribus : les Vanyar, conduits par Ingwë, le plus noble des seigneurs Elfes, les Noldor, peuple de Finwë, et enfin les Teleri, si nombreux qu'ils avaient deux seigneurs : Elwë et Olwë. Ils marchèrent longtemps et traversèrent de nombreux obstacles, mais ils finirent tous par arriver aux rives de la Grande Mer.
Un jour, Elwë, Seigneur des Teleri, se promenait dans la forêt de Nan Elmoth et il entendit soudain la voix de Melian, la plus belle et la plus sage des Maiar. Alors, un charme le saisit et, oubliant son peuple et sa quête, il s'enfonça dans les bois pour arriver dans la clairière où celle-ci se tenait. Emerveillé par la lumière d'Aman qui brillait sur son visage, Elwë lui prit la main et ils restèrent là longtemps de sorte que les Teleri ne le retrouvèrent pas et qu'Olwë dut prendre leur commandement pour continuer le voyage.
En effet, Elwë ne traversa jamais la mer car il demeura avec Melian, et ils régnèrent sur tous les Elfes de Beleriand, les Sindar. Il fut nommé Elu Thingol, le Roi à la Robe Grise, et s'établit à Menegroth avec sa reine Melian qui lui donna de grands pouvoirs.
Finalement, Oromë mena les Vanyar et les Noldor jusqu’à la Mer, dans la région qu’on nomma plus tard Beleriand, et Ulmo déracina une île pour les transporter jusqu’au Pays d’Aman. Ils arrivèrent à Valinor, mais les Teleri n’entendirent pas l’appel d’Ulmo à temps et demeurèrent donc en Terre du Milieu. Ils prirent Olwë pour roi et s’installèrent au bord de la mer, de sorte qu’ils se lièrent de sympathie avec Ossë qui leur enseigna beaucoup. Mais après plusieurs années, sur la prière des Noldor, Ulmo revient pour chercher ceux des Teleri qui voulaient rejoindre les autres Elfes, et la plupart y allèrent, Olwë à leur tête.

Quand Elwë et Melian sortirent de leur longue transe, ils sortirent de la forêt et s’installèrent dans une contrée boisée du Beleriand avec ceux des Teleri qui étaient restés pour le chercher, tandis que l’autre partie de son peuple arrivait dans la baie d’Eldamar. Mais au lieu d’entrer à Valinor, les Teleri demandèrent à Ulmo d’arrêter l’île dans la baie pour qu’ils puissent encore vivre près de la mer qu’ils aimaient tant. Les Valar ne furent guère contents et les Noldor se lamentaient, mais l’île était déjà ancrée et on l’appela Tol Eressëa, l’Ile Solitaire. D’autre part, les Vanyar et les Noldor étaient déjà établis à Tirion, la cité qu’ils avaient bâtie sur la colline de Túna avec la permission des Valar, et c’est depuis lors que leur langage différa de celui des Teleri.

Manwë et Varda préféraient les Vanyar, mais Aulë accordait sa préférence aux Noldor à qui il enseigna tout son art. Bientôt, ceux-ci devinrent si habile qu’ils creusèrent la pierre et découvrirent des gemmes qu’ils façonnèrent pour donner de splendides joyaux. Mais les Teleri ne résistèrent pas à la soif de lumière, car l’éclat des deux Arbres parvenait jusqu’au rivage de leur île et attisa leur désir de contempler enfin la splendeur de Valinor. Ulmo leur appris alors à construire des navires, et c’est ainsi que les derniers Elfes prirent finalement pied en Pays d’Aman. Ils bâtirent sur le rivage de la baie d’Eldamar leur capitale Alqualonquë, le Port des Cygnes, et retrouvèrent enfin leurs amis depuis longtemps perdus.
Les trois branches des Eldar étaient donc enfin réunies à Valinor, et Melkor était toujours enchaîné de sorte qu’ils atteignirent leur apogée physique et intellectuelle, marquée notamment par l’invention des lettres par Rúmil. C’est vers ce temps là que naquit le premier fils de Finwë que sa mère appela Fëanor, l’Esprit de feu, et celle-ci se laissa mourir quelque temps plus tard tant sa force était passée dans son fils. Désespéré de perdre sa femme si tôt, Finwë reporta tout son amour sur Fëanor qui devint rapidement le plus habile des tous les Noldor. Celui-ci épousa Nerdanel, la seule qui put jamais le contenir en partie tant son caractère était enflammé. Mais il advint que Finwë prit pour seconde épouse Indis des Vanyar qui lui donna deux autres fils : Fingolfin et Finarfin, ce qui déplut grandement à Fëanor qui s’éloigna de son père pour explorer le Pays d’Aman et mettre ses immenses talents à profit.

C’est à cette époque que la captivité de Melkor, selon la sentence des Valar, toucha à sa fin et il obtint leur clémence à condition d’aider à réparer tout le mal qu’il avait fait. Melkor se mit donc à enseigner aux Elfes tout son savoir, mais les Vanyar se méfiaient de lui et lui-même méprisait les Teleri, de sorte que ce furent surtout les Noldor qui se lièrent à lui. Toutefois, Fëanor faisait exception à la règle car il détestait Melkor et fut le premier à le surnommer Morgoth, le Noir Ennemi du Monde, bien qu’il fut pris comme tous les autres dans le piège que celui-ci était en train d’élaborer en trompant la confiance des Valar.
Les Noldor arrivant à l’apogée de leur art, il advint que Feänor voulut tout surpasser et c’est ainsi qu’il créa les Silmarils. C’étaient trois énormes joyaux d’une pureté et d’une dureté inégalables, et ils renfermaient les lumières confondues des deux Arbres de Valinor. Varda les consacra pour les protéger des mains impures et Mandos annonça que le destin d’Arda résidait en eux, ce qui accrut encore leur importance aux yeux de son créateur.
Alors la convoitise s’empara de Melkor et la pensée des Silmarils se mit à lui consumer l’esprit. De manière subtile et fourbe, il parvint à faire croire aux Eldar que les Valar les gardaient prisonniers pour mieux les dominer et permettre aux Humains de prendre possession de la Terre du Milieu. Ces mensonges atteignirent leur but car la discorde s’installa bientôt au Pays d’Aman, et Melkor en profita pour apprendre secrètement aux Elfes à forger des armes…
A cause de son caractère impétueux, Feänor fut le premier à se rebeller ouvertement contre les Valar, et à la suite de fausses rumeurs lancées par Melkor, il en vint également à tirer l’épée contre son propre frère Fingolfin. Convoqué dans le Cercle du Destin pour répondre de ses paroles et de ses actes, il fut condamné à douze ans d’exil mais il apparut en même temps aux Valar que Melkor était la source de tout ce mal et ils se mirent à le rechercher.


Dernière édition par le Lun 20 Déc à 21:05, édité 2 fois
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Eanor
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Eanor


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MessageSujet: suite   le silmarillion EmptyDim 19 Déc à 18:20

Feänor s’installa à Formenos, au Nord de Valinor, avec ses sept fils et son père, laissant Fingolfin régner sur les Noldor. Melkor, quant à lui, se cacha si bien qu’il échappa aux recherches de Tulkas, car après avoir une dernière fois essayé de tromper Feänor pour lui ravir les Silmarils qu’il gardait jalousement dans sa forteresse, il quitta Valinor. Les habitants d’Aman connurent donc un répit, mais ils vivaient dans la crainte du jour où leur Ennemi reviendrait s’abattre sur eux… Les Valar, croyant que Melkor comptait regagner son ancienne forteresse d’Utumno, le cherchèrent longtemps vers le Nord, mais en vain car celui-ci avait déjà fait demi-tour et s’était rendu en Avathar, loin dans le Sud, après avoir abandonné son apparence visible. Dans ce lieu se trouvait Ungoliant, la première créature corrompue par Melkor et qui vivait là sous la forme d’une monstrueuse araignée, se nourrissant de lumière et tissant sa toile étouffante et noire. Melkor alla la trouver et lui proposa son plan, lui promettant de lui donner tout ce qu’elle désirait à condition qu’elle l’aide à le réaliser.
Alors ils s’avancèrent, se déplaçant
grâce aux toiles d’Ungoliant et enveloppés dans son manteau de nuit que nul regard ne pouvait transpercer. Ils arrivèrent à Valinor pendant que tous étaient rassemblés pour une fête dans la demeure de Manwë sur le Taniquetil, et Melkor transperça les deux Arbres de sa lance de ténèbres, puis Ungoliant aspira leur sève et répandit en eux le poison qui coulait dans ses veines. Bientôt, ceux-ci se desséchèrent et moururent, et les Ténèbres s’abattirent sur le Pays d’Aman.
Tous se turent alors, et Manwë vit à travers la nuit une ombre plus noire encore qui fuyait vers le Nord à toute vitesse. Les légions d’Oromë se lancèrent aussitôt à leur poursuite, mais les cavaliers furent aveuglés par le nuage de vapeurs noirâtres d’Ungoliant et ils durent abandonner la poursuite, désorientés. Melkor s’était échappé, et il avait accompli sa vengeance. Quand tous furent rassemblés autour des Valar, Yavanna leur annonça que la seule manière de rendre vie aux Arbres était de reprendre la lumière des Silmarils, mais Fëanor refusa de les céder car il savait qu’il mourrait si on devait les briser. Nienna versa alors des larmes pour laver les souillures d’Ungoliant, et à ce moment arrivèrent des messagers de Formenos rapportant que Melkor était venu et qu’il avait tué Finwë et volé tous les joyaux, y compris les Silmarils. Fëanor maudit alors Melkor et le surnomma Morgoth, le Noir Ennemi du Monde, puis il partit en hâte car il aimait son père plus encore que les Silmarils.
Pendant ce temps, Melkor et Ungoliant fuyaient et ils arrivèrent au Nord de la Terre du Milieu. Ungoliant avait encore faim et elle contraignit Morgoth de lui livrer le trésor de Formenos, mais celui-ci refusa de lâcher les Silmarils. Ungoliant tenta alors de l’étrangler, mais Melkor poussa un tel cri que les Balrogs d’Angband l’entendirent et vinrent à son secours, si bien qu’Ungoliant s’enfuit et qu’elle s’enfonça à jamais dans les profondeurs de Nan Dungortheb où on dit qu’elle finit par se dévorer elle-même. Morgoth entreprit de reconstruire sa forteresse d’Angband et il dressa devant elle le triple sommet du Thangorodrim. Il prit le titre de Roi du Monde et sertit sa couronne des Silmarils, les mains brûlées à jamais par le contact des joyaux.
Malgré son exil, Fëanor revint soudain à Tirion et enjoignit les Noldor de quitter Valinor. Il était maître dans l’art de parler, si bien qu’il eut tôt fait de convaincre le plus grand nombre, faisant écho dans son discours aux mensonges de Melkor. Fëanor et ses sept fils firent alors un terrible serment : ils jurèrent de poursuivre de leur haine et de leur vengeance jusqu’à la fin des temps toute créature qui aurait un Silmaril en sa possession. La discorde régnait encore parmi les Noldor, mais Finarfin ne parvint pas à les raisonner et la plupart d’entre eux se mirent bientôt en route.
Les Valar n’avaient opposé aucune résistance aux préparatifs des Noldor car ils souffraient de l’accusation de Fëanor, mais quand ils se mirent en marche Manwë envoya son héraut pour prédire la souffrance à ceux qui quitteraient le Royaume Bienheureux. Fëanor se moqua de cet avertissement, mais il se rendit bientôt compte qu’il ne pouvait se passer de bateaux, de sorte qu’il se rendit à Alqualondë pour demander aux Teleri de lui céder des vaisseaux. Or ceux-ci refusèrent et tentèrent de dissuader les Noldor de partir. Une bataille éclata et les Teleri furent massacrés, puis les Noldor s’emparèrent des navires et fuirent vers le Nord.
Quand ils atteignirent le désert glacé d’Araman au Nord de Valinor, Mandos les attendait et prononça encore une malédiction sur la maison de Fëanor. Finarfin ne put tenir
et fit demi-tour, mais les autres continuèrent leur route et arrivèrent au détroit d’Helcaraxë, enfer de glace que nul n’avait jamais franchi excepté les Valar et Ungoliant. Certains Noldor commençant à murmurer contre Fëanor, celui-ci s’empara des navires avec ceux qui lui étaient fidèles et ils abandonnèrent les autres, les laissant devant un choix amer : périr en Araman où rentrer honteusement à Valinor. Ils décidèrent alors de poursuivre leur marche et, grâce à l’énergie du désespoir, ils parvinrent après bien des malheurs à rejoindre la Terre du Milieu, réalisant ainsi le plus grand exploit jamais effectué par les Noldor.
Pendant toute la durée de la captivité de Melkor, les Elfes de la Terre du Milieu prospéraient, et parmi eux les plus sages et les plus habiles étaient les Sindar, les Elfes Gris de Beleriand qui étaient sous la souveraineté d’Elwë, surnommé Elu Thingol, et de Melian. Celle-ci mit au monde Lúthien, leur fille unique, la plus belle enfant que la Terre n’ait jamais porté.
Un jour, les Nains arrivèrent à Beleriand et les Elfes en furent stupéfaits car ils se croyaient les seuls êtres vivants en Terre du Milieu. Les Nains apprirent la langue des Elfes et leur proposèrent leurs services, car ils étaient merveilleusement habiles à travailler le métal et la pierre. En échange de perles, ils construirent pour Thingol un gigantesque palais que l’on appela Menegroth, les Mille Cavernes.
Le pouvoir et la renommée du Roi Thingol ne cessait de s’accroître, si bien que Denethor, le chef des Nandor (ceux des Teleri qui avaient fait haltes sur les rives de l’Anduin), rassembla son peuple et le conduisit à Beleriand. Thingol leur fit bon accueil et leur offrit de s’établir à Ossiriand. Durant de longues années, les Elfes vécurent en paix sans que rien ne vienne les troubler. C’est à cette époque que Daeron inventa les Runes qui permirent de consigner les évènements par écrit.
Or advint le temps où Morgoth s’enfuit de Valinor et rejoignit sa forteresse d’Angband. Là, il rassembla ses troupes et les lança sur Beleriand qui fut bientôt mit à sac. Les nains forgèrent alors des armes pour les Sindar et, en conjuguant leurs forces, ils parvinrent à repousser l’ennemi, mais seulement au prix de lourdes pertes. Après cette bataille, tous se rassemblèrent à Menegroth et Melian encercla le domaine d’un mur invisible et enchanté que nul ne pouvait franchir à moins d’avoir un pouvoir égal ou supérieur au sien..
Depuis l'attaque de Melkor, les Valar étaient restés en conseil. Immobiles, ils préparaient leur réaction, communiquant entre eux par l'esprit. Une souffrance atroce habitait leur cœur, par la perte des arbres d'une part, mais encore plus à cause de la perversion de Fëanor par Morgoth. Enfin, lorsqu'il s'avéra que les Noldor ne reviendraient pas, ils se levèrent pour agir. Ils confièrent tout d'abord à Yavanna et Nienna la tâche d'essayer de sauver les arbres, aussi mince que fut l'espoir. Malgré toutes leurs prières, elles ne purent qu'obtenir une fleur d'argent de Telperion et un fruit d'or de Laurelin avant qu'ils ne meurent.
Les Valar avaient pris la décision de ne pas partir en guerre contre Morgoth. Les Hommes, les Seconds-Nés devaient apparaître bientôt. Manwë lui-même ignorait précisément où et quand, et un conflit comme celui qui avait vu Utumno renversée menaçait de les détruire. De plus, les Noldor les avaient ouvertement défiés. Toutefois, ils ne pouvaient se résoudre à laisser Morgoth triompher et totalement abandonner les Enfants d'Iluvatar, aussi décidèrent-ils de faire cesser les ténèbres. Aulë prit la fleur et le fruit et après que Manwë les eut sanctifiés, il créa deux vaisseaux pour conserver leur clarté. Ensuite, Varda leur donna la force de traverser le ciel étoilé selon un itinéraire d'ouest en est. Ainsi furent créés Le Lune (que les elfes nommèrent Isil de Nacre, Rana l'Indocile) et La Soleil (nommée Anar au Coeur d'Or, Vasa le Cœur de Flammes). Pour conduire Le Lune, les Valar firent appel à un Maia d'Oromë, nommé Tilion, car il aimait à se reposer sous les feuilles de Telperion, fasciné par sa couleur argent. Quant au soleil, ils le confièrent à Arien une puissante Maia qui soignait les fleurs de Telperion aux temps des arbres, et l'une des rares Maia du feu non corrompue par Melkor. Le vaisseau de Tilion fut achevé le premier et lorsqu'il s'éleva, les serviteurs de Morgoth furent effrayés, mais les elfes ressentirent un grand amour pour cet astre. Fingolfin parvint sur les Terres du Milieu au même moment.
Sept jours plus tard, Arien prit son envol, terrorisant Morgoth et ses troupes qui se réfugièrent au plus profond d'Angband.
Dès lors les années furent comptées à partir de ce lever de soleil et le Premier Age du monde commença : l'an 1, soit 6442 ans avant les événements décrits dans le Seigneur des Anneaux.

Les premiers jours, la lumière du soleil et de la lune se mélèrent, mais les étoiles restaient invisibles. Aussi Lorien et Este prièrent-elles Varda de modifier la course des vaisseaux pour qu'il y ait une obscurité. Désormais les astres iraient d'est en ouest et lors du crépuscule plongereaient, attirés par les serviteurs d'Ulmo dans les gouffres de la mer intérieure, pour voyager sous la terre vers l'Orient, avant de réapparaître. Toutefois la course de Tilion resta toujours irrégulière car, fasciné par Arien, il cherchait à se rapprocher d'elle.
Morgoth détestait la nouvelle lumière et après des jours de doutes, il s'attaqua à Tilion car il craignait trop Arien. Le jeune Maia résista mais cet assaut inquiéta les Valar et leur rappela leur vulnérabilité et le souvenir douloureux de la perte d'Almaren, leur première demeure quand les lampes existaient. Aussi, prirent-ils la décision de fortifier Valinor : ils élevèrent les Pelori les rendant infranchissables, laissant comme seul accès la vallée de Calacirya, qui fut toutefois barrée d'un rempart gardé nuit et jour par une puissante armée. Puis, ils firent disparaître leur pays dans un brouillard enchanté, entourant de nouvelles îles créées devant Eressea, où tout marin posant le pied sombrait dans un éternel sommeil. Pendant plus de 500 ans, nul venant de l'Est ne parviendrait plus à Aman. Les Valar se désintéressèrent des Terres du Milieu à l'exception d'Ulmo, qui frôlait souvent leurs côtes et s'informait de tout par le biais des cours d'eau.
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Eanor
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Eanor


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MessageSujet: la suite   le silmarillion EmptyDim 19 Déc à 18:23

La chaleur et la lumière d'Arien provoquèrent l'éveil de tous les êtres que Yavanna avait plongés dans le sommeil. Les Terres du Milieu devinrent magnifiques de verdeur et de vie mais nulle région n'atteignait la magnificence du Beleriand .

Au moment où La Soleil s'éleva pour la première fois, les Hommes, Seconds Enfants d'Ilúvatar, que les Elfes appelleront les Atani (le Deuxième Peuple), ou les Hildor (Les Suivants), s'éveillèrent dans la plaine d'Hildorien à l'Est d'Arda. Ils ressemblaient beaucoup aux Premiers-Nés, mais ceux ci les surpassaient en beauté et en habileté. Surtout, leur destin était radicalement différent, car à l'inverse des Elfes, leur passage dans le monde était bref et ils ne rejoignaient pas les cavernes de Mandos lorsqu'ils le quittaient. Nul ne savait ce qu'il advenait réellement d'eux.
Aucun Valar ne vint de l'Ouest pour les accueillir, comme jadis Oromë le fit pour les Quendi, et de fait, quand plus tard ils eurent connaissance de l'existence des puissances de l'Ouest, elles représentèrent pour eux un sujet de crainte et de méfiance.Pourtant Ulmo, sur le conseil de Manwë, leur avait malgré tout dépêché des messagers, mais ils ne saisirent pas dans le bruissement des cours d'eaux les paroles qui leur étaient adressées.
Emerveillés par la beauté d'Arien qui fut leur première vision, les hommes suivirent le trajet du vaisseau du soleil vers l'Ouest. Ils rencontrèrent alors les Elfes de la nuit, les Avari qui avaient refusé de suivre Oromë et les deux peuples se lièrent d'amitié.
Les Premiers-Nés du Beleriand ignorèrent leur existence pendant plus de 300 ans encore, mais le temps viendrait bientôt où les deux peuples côte à côte accompliraient des exploits dignes d'être chantés.
Lorsque Fëanor et les siens posèrent pied en Beleriand, l’incendie des bateaux pris aux Teleri ainsi que la clameur de son armée alertèrent les espions de Morgoth qui s’empressèrent d’aller prévenir leur maître. Il abattit toutes ses forces sur les Noldor pris par surprise en leur campement au bord du lac Mithrim en Hithlum. La deuxième bataille du Beleriand, Dagor nuin Giliath (la bataille sous les étoiles) débuta. Bien que les Noldor fussent très inférieurs en nombre, ils eurent très rapidement le dessus et en dix jours ils écrasèrent successivement toutes les armées d’Angband y compris celles qui assiégeaient les ports de Cirdan.
Toutefois Fëanor pris d’une folie frénétique pourchassa ses ennemis sans attendre le gros de ses troupes. Les Balrog jaillirent alors et l'assaillirent conduits par Gothmog leur prince qui le blessa mortellement. Morgoth privé de troupes tenta de ruser. Il envoya une ambassade et offrit la paix avec comme gage la restitution d’un silmaril. Aucun des Noldor ne fut dupe mais ils se rendirent à l’entrevue proposée. Malgré les précautions prises l’issue en fut tragique, Maedhros, l‘aîné des fils de Fëanor fut capturé et emmené dans les tréfonds d’Angband comme otage. Devant le refus de ses frères de céder aux exigences de Morgoth, il fut enchaîné par le poignet droit en haut du Thangorodrim dans d’atroces souffrances.

Ce fut alors que Fingolfin atteignit enfin les terres du milieu alors que le lune apparaissait. Son armée éprouvée était encore fort nombreuse et il la lança immédiatement sur les traces des autres Noldor. La Soleil se leva alors qu’ils parvenaient en Mithrim. Ils allèrent défier Morgoth jusqu'aux portes d'Angband où celui ci s’était réfugié avec ses serviteurs terrorisés par Arien mais Fingolfin fit alors preuve de la prudence qui avait manqué au fils de Miriel. Il ordonna la retraite jusqu'au camp de Mithrim où les deux armées de Noldor se retrouvèrent dans une grande tension car la haine était forte de la part de ceux qui avaient subi les souffrances du désert glacé d’Helcaraxë. Pour mettre fin à la querelle et par amitié pour celui qui lui fut proche à Aman, Fingon partit seul dans l'obscurité d'Angband pour délivrer Maedhros. Il y parvint avec l’aide de Thorondor le roi des aigles mais dut trancher le bras de son ami pour le détacher de la falaise. Cet exploit réconcilia les Noldor, Maedhros renonça à la royauté et Fingolfin fut accepté comme souverain par tous. Dès lors les descendants de Fëanor furent nommés les Dépossédés car le titre de roi était passé à la branche cadette des fils de Finwë.
L’armée elfe mit le siège devant Angband et on dépêcha des émissaires pour rencontrer ceux des Quendi qui n'étaient pas partis à Aman.
Mais Doriath resta close. Seuls les membres de la famille de Finarfin purent passer l'anneau de Melian car ils étaient de la famille d'Elwë par leur mère. Angrod fut le premier à entrer à Menegroth et il rapporta aux autre Noldor l'acceuil assez froid de Thingol qui revendiquait le titre de roi de tout le Beleriand. Les fils de Fëanor et surtout Caranthir réagirent avec une grande brutalité verbale et insultèrent les fils de Finarfin. Maedhros, pour éviter de nouveaux heurts, emmena les siens vers l'est. Il s'installa dans une forteresse à Himring la colline du froid et défendait tout l’est du Beleriand avec ses frères. Quoi qu'en pensait Thingol les Noldor créèrent des royaumes. Ils apprirent aussi très vite le sindarin pour communiquer avec leurs frères qui éprouvaient plus de difficultés à assimiler le quenya, la langue des hauts elfes.
Vingt années après l’arrivée en terre du milieu, (20 1A) Fingolfin organisa une grande fête. De partout, les Elfes vinrent nombreux et plus tard, on se souvint de cette fête comme celle des retrouvailles (Mered Aderthad) mais de Doriath ne vinrent que Daeron et Mablung, le premier capitaine de Thingol. Les relations restaient tendues et les seuls admis en Doriath restaient Galadriel et ses frères. Elle s'y établit d’ailleurs ayant trouvé l’amour auprès de Celeborn, un parent éloigné d’Elwë et elle ne prit pas part aux luttes des Noldor qu'elle jugeait désespérées face à la puissance de Morgoth.
La paix s’installa alors et rien ne semblait menacer le Beleriand. Toutefois en l’an 50 1A, au cours d’un voyage le long du Sirion, Turgon fils de Fingolfin et son ami Finrod furent avertis en songe par Ulmo de sombres lendemains. Dès lors, les deux princes furent troublés et se mirent en quête d’une puissante forteresse capable de résister aux dangers que l'avenir réserverait. Finrod découvrit grâce à Thingol les cavernes dans les gorges creusées par le Narog et trouvant le lieu adapté décida d'y bâtir sa demeure. Il sollicita l’aide des nains qui commencèrent les travaux de Nargothrond. Les Naugrim le nommèrent Felagund ( celui qui creuse les cavernes) et ils lui forgèrent le Nauglamir, un collier d’or magnifique serti de gemmes apportées de Valinor.Turgon, quant à lui, fut guidé par Ulmo à l'est du Sirion jusqu’à une vallée secrète nommée Tumladen. Emerveillé par ce lieu, il décida d'y faire bâtir en secret une cité dont la beauté rappellerait Tilion car son cœur pleurait le souvenir de la cité des elfes à Valinor.
En 75 1A, Morgoth décida d'éprouver la défense des Noldor et lança un double assaut contre l'est et l'ouest du Beleriand mais ses armées se firent écraser lors de Dagor Aglareb, la troisième bataille. Une centaine d'années plus tard, il tenta encore de prendre à revers les troupes de Fingolfin (165 1A) qu’il pensait moins vigilantes que celles des fils de Fëanor mais Fingon anéantit les assaillants. Le maître d’Angband comprit alors que les orques seuls ne pourraient repousser les Elfes et il n'attaqua plus à découvert avant de disposer d'autres créatures plus puissantes. Un nouveau siècle de paix se déroula et les portes noires s’ouvrirent sur le premier dragon cracheur de feu, un Uluroki nommé Glaurung (265 1A). Il était encore fort jeune mais les armées elfes furent prises de terreur. La déroute semblait inéductable lorsque Fingon accompagné d'archers à cheval chargea le monstre. Le dragon était encore vulnérable et percé de traits il regagna Angband pour ne plus en ressortir avant longtemps. Le Beleriand connu alors une longue paix où il devint terre des plus grandes beautés grâce au génie des Premiers Nés.
Après son retour dans les Terres du Milieu, Morgoth reprit possession de son ancienne forteresse de l'ouest, Angband, sous les Montagnes de Fer. Il dressa au-dessus le Thangorodrim, qui imposait sa noire majesté aux alentours. Après avoir repoussé l'Ennemi au Nord et instauré la Longue Paix, les princes des Noldor prirent possession des terres inoccupées de Beleriand. A l'Ouest du Thangorodrim, dans les terres du Nord-Ouest , s'étendait Hisilomë, (ou Hithlum en langue sindarine). En ce lieu s'installèrent Fingolfin et son fils aîné Fingon, ainsi qu'une grande partie du peuple Noldor, dont le camp principal s'étendait sur les rives du Lac Mithrim. De là, ils surveillaient Ard Galen et leur cavalerie parcourait cette plaine jusqu'à très loin vers le Nord.

Au Sud-Ouest d'Hithlum, dans les terres au sud du Golfe de Drengist, se trouvait Nevrast, qui fut pendant un temps le royaume de Turgon. Il avait Vinyamar pour capitale. C'était un pays creux, bordé d'un coté par les montagnes et de l'autre par la mer. Angrod et Aegnor avaient, quant à eux, installé leur royaume à Dorthonion, au sud d'Ard Galen, qui servait de frontière Nord aux royaumes des Eldar, et de première barrière à la puissance de Morgoth. Les terres de Dorthonion étaient pauvres et le climat rude.
Les sujets des deux fils de Finarfin étaient donc peu nombreux, mais les montagnes abruptes qui bordaient leurs terres faisaient un rempart que l'Ennemi ne pouvait prendre à la légère. Avant la construction de Nargothrond, Finrod tenait la vallée du Sirion, et sur l'île de Tol Sirion il érigea une tour : Minas Tirith. Il la confia à son frère Orodreth quand il s'en fut dans son royaume caché, plus au Sud. Le Sirion traversait Beleriand du Nord au Sud et le coupait en deux. Il prenait sa source à Ethel Sirion et de là, suivait Ard Galen, obliquait vers le Sud et se jetait bien plus loin dans la Baie de Balar. Les terres de Finrod s'étendaient de la mer jusqu'au Sirion, et Nargothrond, la capitale cachée qu'il fit construire plus tard, se tenait entre les rivières Teiglin et Narog, affluents de ce fleuve. Tous les Elfes de ces terres, hormis ceux des Falas le reconnaissaient comme suzerain.

Les Elfes des Falas étaient dirigés par Cirdan, le constructeur de navires, et leurs ports fortifiés d'Eglarest et de Brithombar, reconstruits avec l'aide des Noldor, présentaient un dernier refuge, au cas où les autres royaumes viendraient à tomber. Dans l'Est de Beleriand, qui s'étendait du Sirion jusqu'au pays d'Ossiriand, se trouvaient les autres royaumes des Eldar. Au sud de Dorthonion, et séparé de celui-ci par le plateau de Gorgoroth, se trouvait le Royaume de Doriath, demeure du peuple Sindar. Les souverains en étaient Elu Thingol et Melian la Maia, qui vivaient à Menegroth. Au Nord-Est se trouvaient les royaumes des fils de Fëanor. Celegorm et Curufin avaient établi leur camp dans les terres directement a l'est de Doriath, au nord de la forêt de Nan Elmoth où Eöl, l'Elfe Noir, demeurait. Au Nord-Est des terres de Curufin et Celegorm, aux frontières d'Ard Galen, Maedhros et Maglor tenaient les montagnes. Leurs forts en défendaient les passes, tandis que leur cavalerie patrouillait dans la plaine. Leur frère Caranthir et ses gens fortifièrent les montagnes de l'ouest, pour prévenir tout contournement des armées de Morgoth. Leur principal camp se tenait sur les bords du Lac Helevorn. C'est là que les Noldor rencontrèrent les Nains pour la première fois. Ces derniers résidaient dans les Montagnes Bleues à l'ouest, dans les cités de Nogrod et de Belegost, près du Mont Dolmed.
Entre Doriath et le pays de Caranthir se tenait le royaume d'Amrod et Amras, les deux derniers fils de Fëanor, et au sud de leurs terres s'étendait le vert pays d'Ossiriand, les Sept Rivières, où vivaient paisiblement les Elfes Verts. Mais durant toutes les années que dura la Longue Paix aucun des princes des Noldor ne franchit les Montagnes Bleues pour passer en Eriador, même s'ils venaient chevaucher dans les vastes terres inoccupées aux pieds de ces montagnes.
Il a été raconté comment Turgon, guidé par Ulmo, découvrit la vallée cachée de Tumladen, entourée de montagnes où seuls les aigles de Thorondor demeuraient. Là, il eut la vision de sa ville blanche, sur la colline d'Amon Gwareth, au centre de la plaine. Durant quelques années il prépara des plans en grand secret, afin de bâtir une cité digne de Tirion, à Valinor, qui lui manquait terriblement. Après Dagor Aglareb, il convoqua les plus courageux et les plus habiles parmi son peuple et les emmena dans la vallée cachée. Ils y commencèrent la construction de Gondolin, la Cité aux Sept Noms, en s'inspirant des plans de Turgon. Au moment où il s'apprêtait à la rejoindre, après cinquante-deux années de labeur, Ulmo vint à lui. Il lui rappela que le véritable espoir des peuples libres viendrait de l'Ouest, et que les Noldor étaient toujours sous le coup de la Malédiction de Mandos. Lui conseillant de laisser une épée et une armure dans son palais de Vinyamar, il ajouta que le jour où Gondolin serait en péril, un messager viendrait, porteur de ces armes mais aussi d'un nouvel espoir pour les Elfes et les Humains. Turgon emmena donc avec lui près du tiers des gens de Fingolfin, et bon nombre de Sindar vivant dans son royaume. La cité cachée prospéra et nul n'en sortit ou n'y entra durant de nombreuses années.

Pendant que Gondolin était construite en secret, Finrod Felagund oeuvrait dans les cavernes de Nargothrond. Sa sœur Galadriel demeurait quant à elle à Doriath. Elle restait le plus souvent auprès de Melian qui lui apprit nombre de choses. Un jour, alors qu'elles s'entretenaient au sujet de Valinor et de la perte des Arbres, Melian lui demanda la vraie raison de la venue des Noldor à l'Est de la Grande Mer, car elle percevait une ombre qui planait au dessus d'eux. Galadriel lui raconta la création des Silmarils et tous les faits qui en découlèrent, hormis le massacre d'Alqualondë, le Serment et l'incendie des navires. Melian en fit part à Thingol, et plus tard, des rumeurs sur ce qu'avaient commis les Noldor avant leur venue en Beleriand, circulèrent parmi les Sindar. Cirdan envoya alors un messager au Roi de Doriath pour l'informer de ce qu'il avait entendu. Or, à cette époque les fils de Finarfin venus rendre visite à leur sœur, séjournaient en son royaume. Thingol fut pris d'un violent courroux à leur égard. De son côté, Angrod, le cœur gonflé de colère au souvenir des paroles des fils de Fëanor, raconta tous les faits survenus. Le Roi les chassa de sa demeure mais leur conserva son amitié, ainsi qu'à Fingolfin et à ses gens, estimant que leur faute avait déjà été amèrement expiée dans le Chaos des Glaces. Il ordonna que la langue des Noldor ne soit plus utilisée dans son royaume. Celle-ci devint rare dans tout le Beleriand. Elle ne survécut que dans les chroniques et les poèmes des Noldor, et ne resta employée que par leurs Seigneurs.
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MessageSujet: la suite   le silmarillion EmptyDim 19 Déc à 18:24

Aredhel Ar-Feiniel, fille de Fingolfin (surnommée "la Blanche Dame des Noldor"), avait choisi de vivre dans le royaume de son frère Turgon, à Nevrast. Elle le suivit donc dans le royaume caché, à Gondolin. Malgré la beauté de cette cité, elle se lassa rapidement, car elle voulait chevaucher loin et découvrir de nouvelles terres, comme elle en avait pris l'habitude à Valinor. Deux cents ans après la construction de Gondolin, elle demanda à Turgon l'autorisation de quitter la vallée cachée pour se rendre auprès de son autre frère, Fingon. Après plusieurs refus, celui-ci lui céda et choisit trois seigneurs de sa maison, auxquels il ordonna de conduire la Dame à Hithlum. Quelques jours après leur départ, elle leur fit savoir qu'elle continuerait vers le pays des fils de Fëanor, dont elle était toujours l'amie. Vaincus par sa détermination, ils la suivirent. Faute de pouvoir passer par Doriath, dont Thingol leur avait interdit l'accès, ils furent contraints d'emprunter la piste qui, longeant les noirs plateaux de Gorgoroth, passait au nord de l'Anneau de Melian. Arrivés dans la sombre vallée de Nan Dungortheb, ils furent pris dans les ombres et perdirent Aredhel. Ils entreprirent de la chercher, mais poursuivis par les créatures d'Ungoliant, ils se sauvèrent de justesse. De retour à Gondolin, ils apportèrent cette triste nouvelle au Roi qui en fut fort affligé, et tout son peuple prit le deuil. Pourtant, Aredhel n'était pas perdue. Ayant longtemps cherché ses compagnons, elle décida d'aller de l'avant et parvint ainsi au pays de Celegorm et de Curufin, malencontreusement absents. Durant toute une année, elle demeura dans la demeure de Celegorm et prit plaisir à chevaucher à travers le pays. A mesure que le temps passait, elle s'éloigna de plus en plus, toujours solitaire. C'est ainsi qu'elle arriva dans la forêt de Nan Elmoth et y fut prise au piège.
Avec les années, les arbres de cette forêt s'étaient faits hauts et forts. Là vivait, Eöl, l'Elfe Noir. Il aimait la nuit et les étoiles, mais haïssait le soleil. Il évitait la plupart des Elfes, surtout les Noldor, qu'il tenait pour responsables du retour de Morgoth, préférant la compagnie des Nains. Ces derniers finirent par le convier par amitié dans leurs demeures, sous les montagnes. Eöl apprit beaucoup à leur contact, que ce soit dans la recherche des métaux ou dans le travail de la forge. Il inventa un métal nouveau, solide et très malléable, brillant et noir comme le jais, qu'il appela " galvorn ". Un jour, il aperçut Aredhel qui passait sous les grands arbres de la lisière de Nan Elmoth, et la désira tout de suite. Il tissa autour d'elle ses enchantements et elle finit par arriver involontairement à la demeure d'Eöl, au cœur de la forêt. Lassée d'errer, elle accepta son hospitalité puis, plus tard, devint sa femme. Eöl lui interdit la lumière du soleil, et également de revoir les fils de Fëanor et les autres Noldor. La nuit cependant, tous deux partaient chevaucher au loin sous les étoiles.

Leur fils naquit à Nan Elmoth. Elle le nomma secrètement Lómion, " l'Enfant du Crépuscule ", selon l'ancien langage de l'Ouest. Lorsqu'il eut douze ans, son père le nomma Maeglin, " Regard Vif ". Bien que ressemblant par la stature à ses ancêtres Noldor, il était semblable à Eöl par le cœur et par l'esprit. Il accompagna souvent son père dans les cités des Nains, et apprit beaucoup sur les métaux et leur façonnement. Cependant, en l'absence de son père, il restait proche de sa mère qui lui racontait les hauts faits des Noldor. De ce fait, Aredhel sentit se réveiller en elle le désir de revoir les siens. De son côté, Maeglin désira vivement rencontrer les Noldor, ce qui provoqua de nombreuses querelles avec son père. Ils finirent par ne plus voyager ensemble, et Eöl perdit confiance en son fils.
Or donc, au cours de l'une de leurs chevauchées jusqu'à la lisière de la forêt, Aredhel et Maeglin décidèrent de partir pour Gondolin, et ce, en l'absence d'Eöl. Lorsqu'il revint quelques jours après leur départ, Eöl, courroucé, se lança immédiatement à leur poursuite. A l'issue d'un long voyage, et après être temporairement tombé entre les mains de Curufin, il les rattrapa, juste au moment où ils empruntaient le passage secret dans les montagnes. Atteignant discrètement la porte noire, qui fermait l'accès à la vallée, il fut pris par les gardes.
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MessageSujet: la suite   le silmarillion EmptyDim 19 Déc à 18:27

Aredhel et Maeglin avaient, quant à eux, reçu un chaleureux accueil dans la cité, tant Turgon fut heureux de les voir. Maeglin, ému par la beauté de Gondolin, le fut davantage par la beauté d'Idril, la fille du Roi. Parallèlement, les gardes amenèrent Eöl devant le Roi, qui lui fit bon accueil et le traita en parent. Mais Eöl, plein d'orgueil et de haine envers les Noldor, réclama qu'on lui rende sa femme ou à défaut, son fils. Turgon refusa de laisser partir ceux qu'il venait à peine de retrouver. Il lui laissa alors le choix entre demeurer dans la cité, ou mourir, car nul ne devait plus quitter le cercle des montagnes. Eöl, pris de colère, lança un javelot vers son fils, refusant de le voir vivre chez ceux qu'il haïssait. Aredhel, se plaça devant Maeglin afin de le protéger. Elle mourut plus tard, car bien que la plaie ait été soigneusement pansée, on découvrit trop tard que le javelot était enduit de poison. Turgon rendit donc son jugement. Eöl fut jeté dans le Caragdur, un gouffre de pierre noire qui s'enfonçait sous les murailles de la cité. Avant d'être exécuté, il eut cependant le temps de maudire son fils, et lui prédit une mort similaire, au même endroit. Ainsi périt Eöl, l' Elfe Noir de Nan Elmoth. Maeglin demeura à Gondolin aux côtés de Turgon et s'éleva parmi les Grands de la cité. Son cœur était cependant voilé d'une ombre, du fait de son amour sans espoir pour la belle Idril.
Un peu plus de trois cent ans après la venue des Noldor à Beleriand, alors qu'il chevauchait seul, de nuit, dans une vallée au pied des Montagnes Bleues, Finrod Felagund aperçut des lumières et entendit des chants. Craignant d'avoir affaire à des Orques, il s'approcha lentement et observa ces êtres mystérieux. Il s'agissait en fait des premiers Humains arrivés à Beleriand. Après avoir longtemps erré dans l'Est, ils chantaient leur bonheur d'avoir -croyaient-ils- échappé à tous les dangers et trouvé une terre en paix. Dès qu'ils furent endormis, Finrod, pris d'amour pour eux, vint s'asseoir près de leur feu mourant. Il chanta à son tour en s'accompagnant d'une harpe, et tous ceux qui l'entendirent crurent être dans un rêve. Ils l'aimèrent, le prirent pour seigneur et restèrent pour toujours fidèles à la maison de Finarfin. Son aptitude à lire dans leur esprit et à interpréter leurs pensées permit à Finrod d'apprendre facilement leur langage. Il se lia d'amitié avec Bëor, leur chef.
Il fut dit plus tard chez les Eldar que les Humains s'éveillèrent en Hildorien, lors du premier lever de Soleil, et qu'averti par ses espions, Morgoth alla s'en rendre compte par lui-même. Ses rapports avec les nouveaux venus ne furent pas connus, mais ces derniers sentirent une ombre peser sur leur cœur, toute entière destinée à les corrompre et à les dresser contre les Eldar.

Felagund apprit de Bëor que bon nombre de peuples des Humains suivaient et qu'ils avaient l'intention de passer les Montagnes. Les Elfes Verts d'Ossiriand, inquiets de la venue des Hommes sur leurs terres, envoyèrent un messager à Felagund pour l'inciter à les faire quitter Ossiriand, faute de quoi ils les harcéleraient par tous les moyens. Bëor rassembla donc tous les groupes errant aux alentours et Finrod les conduisit sur les terres d'Amrod et Amras où ils s'installèrent. La région qu'ils occupèrent fut nommée Estolad, " le Campement ". Bëor quant à lui, demeura avec Felagund et le suivit en son royaume de Nargothrond, afin de le servir.
De nombreux peuples des Hommes passèrent alors les Montagnes. Les Haladins s'installèrent dans le pays de Caranthir. Puis vint le peuple de Marach qui s'installa également à Estolad et vécut en bons termes avec celui de Baran, fils de Bëor. De nombreux Eldar vinrent ensuite rencontrer ces nouveaux venus, "les Atani" comme ils étaient appelés à Valinor. Puis ce nom devint "Edain" dans la langue de Beleriand et ne servit qu'à désigner les trois Maisons Amies des Elfes. Dans les années qui suivirent, beaucoup parmi les plus jeunes et les plus audacieux partirent servir les Seigneurs des Eldar dans leurs demeures.
Les Noldor, pensant que ces nouveaux venus viendraient grossir leurs rangs dans la guerre contre Morgoth, leur proposèrent des terres dans tout le Beleriand, et de nombreux humains émigrèrent alors vers l'ouest. Cependant, Doriath leur restait toujours fermé et Thingol annonça qu'aucun humain ne pénètrerait dans son royaume tant que durerait son règne. Toutefois, Melian apprit plus tard à Galadriel qu'un homme parviendrait malgré tout à franchir l'Anneau : de grands exploits mais également beaucoup de malheurs en découleraient.
L'Ombre de Morgoth était toujours présente dans le cœur des Edain, et des dissensions naquirent en Estolad. Certains refusaient de dépendre des Eldar et voulaient des terres à eux, loin de la puissance de Morgoth et de la peur qu'il insinuait dans leur coeur. Quelques-uns partirent alors vers le Sud ou vers l'Est et disparurent des histoires de ce temps.
Cependant, Morgoth, voyant que ses mensonges ne portaient pas leurs fruits parmi les Amis des Elfes, envoya les Orques attaquer les Haladins qui vivaient alors dispersés. Halad, un de leurs chefs, rassembla ses hommes et soutint un siège dans une forteresse de bois construite à la hâte. Lors d'une sortie, Halad et son fils Haldar furent tués. Sa fille, Haleth, prit la direction de son peuple au combat. Alors que tout semblait perdu et que les Orques allaient lancer leur dernier assaut, l'armée de Caranthir accourut du nord et repoussa l'ennemi. Haleth mena son peuple vers l'ouest. Après de durs moments dans les vallées au nord de Doriath et au sud de Gorgoroth, tous parvinrent à la forêt de Brethil et s'y installèrent.
Voyant que les Hommes étaient trop mêlés aux Eldar, les Rois des Elfes leur offrirent des terres et le peuple d'Hador aux Cheveux d'Or, ancêtre des Numénoréens, prit possession du fief de Dor-lómin. L'histoire de ce peuple fut emplie de tristesse et de hauts faits. Il n'en demeura pas moins le plus fidèle allié des Eldar.
Quatre cent cinquante ans après le premier lever de la Lune, lors d'une sombre nuit d'hiver, Morgoth déploya son effroyable pouvoir contre les Elfes et les Hommes, qui avaient grandi en nombre et en puissance. Les sentinelles étaient rares et dans les camps des cavaliers d'Hithlum, presque tous dormaient. Depuis le Thangorodrim, Morgoth lança de grandes langues de feu qui traversèrent la plaine d'Ard-galen. Des nuages de vapeurs empoisonnées s'élevant des Montagnes de Fer emplirent l'air d'une odeur mortelle. La plaine, réduite à un désert de poussière et de cendres fut nommée Anfauglith, "la Poussière d'Agonie". De nombreux Noldor périrent dans l'incendie avant d'avoir pu rejoindre les collines. Les forêts qui s'étendaient sur leurs flancs s'embrasèrent et la fumée sema la confusion parmi les défenseurs. Ainsi commença la première grande bataille, Dagor Bragollach, la "Bataille de la Flamme Subite".
Glaurung le Doré, père des Uruloki, précédait pour la seconde fois l'armée d'Angband, escorté de Balrogs et d'une multitude d'Orques. Ils enfoncèrent les forts des Noldor, brisèrent le siège d'Angband et massacrèrent tous les Noldor et leurs alliés. Dès lors, la guerre en Beleriand ne cessa plus, et l'assaut de Morgoth ne faiblit qu'avec la venue du printemps. Angord et Aegnor périrent, et Finrod aurait subi le même sort si Barahir et ses hommes n'étaient venus lui porter secours dans les Marais de Serech et le sortir de la bataille au prix de lourdes pertes. Fingolfin et Fingon furent si violemment attaqués qu'ils durent se replier vers les forts d'Hithlum. La proximité des Montagnes d'Ombre les aida dans leur défense, aussi, Hithlum demeura inviolé et continua à menacer le flanc des armées de l'Ennemi. Les fils de Fëanor furent mis en déroute. Celegorm et Curufin trouvèrent asile à Nargothrond et les cols des Montagnes furent forcés. Maedhros tint bon en sa forteresse d'Himring, et les survivants vinrent grossir ses rangs.
Apprenant la défaite des fils de Finarfin et la déroute des fils de Fëanor, Fingolfin crut la fin des Noldor venue. Montant sur son grand cheval Rochallor, il se rendit aux portes d'Angband, fit retentir sa trompe et frappant sur la grande porte d'airain défia Morgoth de venir l'affronter. Et Morgoth vint.
Ce fut la dernière fois qu'il passa les portes de sa demeure pendant les guerres de Beleriand. Il répugnait à ce combat, car bien qu'étant le plus puissant des Valar, il connaissait la peur. Il sortit donc, vêtu d'une armure noire, et son bouclier sans blason jetait l'ombre d'un nuage d'orage. A sa main il tenait Grond, le Marteau des Enfers. Face à cette ombre, Fingolfin semblait comme une étoile, vêtu de mailles d'argent, tenant son boulier d'azur incrusté de gemmes, et Ringil, son épée, brillait d'une flamme glacée. Morgoth jeta son marteau en l'air, et l'abattit comme le tonnerre, creusant une tranchée d'où jaillirent des flammes à l'endroit que Fingolfin venait de quitter. Maintes fois il abattit son marteau, mais le fils de Finwë s'échappait toujours d'un bond. Par sept fois il blessa son ennemi et sept fois Morgoth poussa un cri qui retentit jusque dans les profondeurs d'Angband, faisant frémir ses armées. Puis Fingolfin faiblit et Morgoth abattit sur lui son bouclier. Trois fois il plia genoux, et trois fois se releva, brandissant son écu brisé et son heaume fendu. Mais il finit par trébucher dans les crevasses faites par Grond, et Morgoth posa son lourd pied gauche sur son cou. D'un dernier coup sans espoir, Fingolfin trancha le pied de son adversaire, et mourut dans le sang noir qui s'en écoulait.

Ainsi périt Fingolfin, Grand Roi des Noldor, le plus fier et le plus vaillant des anciens Rois des Elfes. Le récit de ce combat fut transmis par Thorondor, qui, ayant tout observé du haut des pics de Crissaegrim, plongea sur Morgoth alors que celui-ci allait jeter le corps du Roi à ses loups. Il lui déchira le visage, prit le corps sans vie et le porta à Turgon en sa cité de Gondolin. Celui-ci l'enterra dans une verte tombe. Fingon prit alors la royauté des Noldor et envoya son fils Ereinon Gil-galad aux forts de la mer.
Le pouvoir de Morgoth assombrissait maintenant toutes les terres du Nord, et Barahir continuait de lutter à Dorthonion. Ses guerriers furent décimés peu à peu et il n'en resta qu'une poignée qui s'enfuit dans les bois. Emeldir, son épouse, mena les femmes et les enfants de son peuple vers le pays des Haladins, affamés et décimés. Nul d'entre eux ne revit plus Barahir, qui demeura un temps avec douze hommes dans la forêt, dont Beren, son fils.
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MessageSujet: la suite   le silmarillion EmptyDim 19 Déc à 18:27

Environ deux ans après Dagor Bragollach, les Noldor tenaient encore la passe du Sirion, car ses eaux recelaient le pouvoir d'Ulmo, et Minas Tirith, la Tour de Finrod tenue par son frère Orodreth, résistait. Mais après la mort de Fingolfin, celui qu'on appelait Gorthaur, ou Sauron, se présenta devant Orodreth et lança un sombre nuage de terreur. Il fit fuir les occupants de Minas Tirith qui se réfugièrent à Nargothrond et la belle île de Tol Sirion devint Tol-In-Gauroth, l'île des Loups-Garous. Morgoth envoya ses troupes et ses espions dans l'ouest de Beleriand et y fit régner la terreur.
Il mit toute sa malice à tromper les Humains et à les retourner contre les Elfes, hormis ceux des Trois Maisons des Edain qui restèrent fidèles. Des Hommes Bruns vinrent alors de l'Est et certains étaient secrètement rattachés à l'Ennemi : tel fut le cas d'Ulfang le Noir et de ses fils, Ulfast, Ulwarth et Uldor le Maudit.
La Maison d'Hador restait enfermée à Hithlum et la Maison de Bëor était presque détruite, mais celle d'Haleth située plus au Sud fut épargnée pour un temps puis défendit ses forêts jusqu'à ce que Thingol envoie des renforts de Doriath pour les aider.
Huor et Húrin de la Maison d'Hador, guerroyant toujours, auraient péri avec leur détachement si le pouvoir d'Ulmo ne les avait sauvés grâce à un brouillard. Recueillis par Thorondor ils furent menés à Gondolin, cité demeurée invisible aux Humains. Accueillis chaleureusement par Turgon, ils obtinrent de lui la permission de partir un an plus tard.
Turgon, sachant que les Noldor seraient en grand péril s'ils ne recevaient pas d'aide de l'Ouest, envoya des messagers sur l'île de Balar pour qu'ils construisent des navires et cherchent Valinor. Mais les enchantements eurent raison d'eux et ils furent rares à revenir.
Morgoth, s'inquiétant de la disparition de Turgon et de Felagund, envoya de nombreux espions et fit rentrer le gros de ses forces à Angband. Quatre années après Dagor Bragollach, il lança un fort assaut contre Hithlum, mais ses forces furent repoussées par la vaillance d'Húrin, devenu chef de la Maison d'Hador. Le Roi Fingon décida d'en finir avec les armées des Orques : lançant une attaque sur Anfauglith, il fut aidé par les Elfes des Falas qui vinrent attaquer les forces de Morgoth par l'Ouest, et permirent ainsi la victoire.
Après Dagor Bragollach, Barahir refusa de quitter Dorthonion. Il fut pourchassé sans relâche avec ses compagnons jusqu'à ce qu'ils ne soient plus que douze. Ils trouvèrent un refuge que les espions de Morgoth ne parvinrent pas à repérer, et celui-ci envoya donc Sauron. A la suite d'une traîtrise de Gorlim, l' un des hommes de Barahir, Sauron découvrit leur retraite et les fit tous massacrer, hormis Beren, le fils de Barahir, qui était parti comme espion pendant plusieurs jours. Prévenu par le fantôme de Gorlim, Beren revint le plus vite possible au refuge, mais n'y découvrit que les corps de ses compagnons. Voyant que la main de son père, celle portant l'anneau qui lui fut offert par Finrod, avait disparu, il pourchassa les Orques et les retrouva un peu plus tard, car confiants et victorieux, ils ne se pressèrent pas dans leur voyage. A la faveur de la nuit, il courut vers l'Orque portant la main de Barahir, l'abattit, et s'enfuit rapidement avec la main et l'anneau. Il resta quatre ans à Dorthonion et les animaux devinrent ses amis. Mais la rumeur de ses exploits durant ce temps parvint à Morgoth, qui envoya une armée entière et des Loups-Garous à sa poursuite, et il dut quitter le pays de son père. Longtemps il erra vers le Sud et vers Doriath en se disant au fond de son cœur qu'il pénétrerait dans le Royaume Caché. Après avoir traversé l'horreur d'Ered Gorgoroth, il parvint jusqu'aux frontières de Doriath et conduit par un destin tragique, traversa les filets tissés par Melian.

Un été, alors qu'il traversait la forêt de Neldoreth il rencontra Lúthien, fille de Thingol et de Melian, la plus belle des Premiers-Nés. Elle dansait sur l'herbe éternelle des prairies d'Esgalduin et sa radieuse beauté l'ensorcela. Sa robe était bleue comme un ciel sans nuages et ses yeux, gris comme la lumière des étoiles. Sa cape était semée de fleurs d'or, ses cheveux aussi noirs que les ombres du soir et son visage était empli de lumière. Mais elle disparut à sa vue et il resta muet comme sous l'effet d'un charme. Il erra un automne et un hiver dans les bois, méfiant comme un animal, mais quand le printemps fut revenu, il la rencontra de nouveau. Elle se mit alors à chanter, et l'enchantement qui rendait Beren muet tomba. De peur de la voir partir, il l'appela haut et fort Tinuviel, en pleurant. Surprise elle s'arrêta, et Beren vint à elle. Elle tomba alors amoureuse de lui, et le destin les prit dans ses filets. Espionnés par le Barde Daeron qui les dénonça à Thingol, ils se rendirent aux cavernes de Menegroth. Lúthien y présenta Beren à son père. Celui-ci, courroucé par leur amour et par le fait qu'un homme ait pénétré à Doriath, dit à Beren qu'il n'obtiendrait la main de Lúthien que s'il ramenait un Silmaril de la couronne de Morgoth. Beren releva le défi par fierté et pour l'amour de Lúthien, et partit seul de Doriath pour accomplir son destin. Lúthien se tut et ne chanta plus. Les ombres tombèrent alors sur le Royaume de Thingol qui devint silencieux.

Beren traversa les frontières de Doriath et décida de se rendre à Nargothrond, dans l'espoir d'obtenir l'aide de Finrod. Levant bien haut son anneau aux frontières du royaume de Felagund, il fut mené devant le roi. Il lui conta alors son histoire et Finrod accepta de l'aider et d'accomplir le serment qu'il fit à Barahir. Mais Celegorm et Caranthir, qui se trouvaient là, se courroucèrent que quelqu'un veuille récupérer un Silmaril. Celegorm fit un discours si plein de menaces qu'il éveilla la peur dans les cœurs et nul ne voulut suivre Finrod et Beren. La Malédiction de Mandos s'accomplit une nouvelle fois. Les Elfes de Nargothrond perdirent leur courage et leur liberté, pratiquant les embuscades ou la ruse, et tuant les étrangers, fussent-ils de leur sang. Finrod jeta sa couronne à terre, mais la régence fut confiée à son frère Orodreth jusqu'à son retour. Le roi partit alors accomplir son serment avec Beren et dix compagnons.
La route qui menait Beren à son destin fut semée d'embûches. Ils furent pris par Sauron devant la tour de Tol-In-Gauroth. Finrod tint alors son serment en sauvant la vie de Beren. Lúthien, accompagnée par Huan, le chien de Valinor, qui eut par deux fois la faculté de parler pour pouvoir aider la jeune fille, arriva à ce moment et, par un chant, mit fin au pouvoir de Sauron. Les deux amoureux, sous le coup du destin, s'en allèrent déguisés jusqu'aux portes d'Angband. Celles-ci étaient gardées par Carcharoth le Grand Loup, mais grâce à un sortilège, Lúthien l'endormit. Elle dansa alors devant Morgoth et sa masse s'affaissa aux pieds de la belle. Beren prit un Silmaril sur la lourde couronne de fer grâce au poignard Angrist puis ils s'enfuirent. Carcharoth, qui s'était réveillé, se mit entre eux et la liberté et mangea la main de Beren portant le Silmaril. Celui-ci le brûla d'une telle façon qu'il fuit au loin en hurlant de douleur et de rage. Mais les dents du loup étaient empoisonnées, et Beren sombra dans le sommeil. Thorondor descendit des hauteurs et les saisit juste quand les armées d'Angband arrivaient pour les capturer. L'Aigle les déposa aux frontières de Doriath et là, Lúthien soigna Beren avec l'aide de Huan. Après la guérison de Beren ils entrèrent à Doriath, et après avoir vécu un temps dans les bois, ils parvinrent à Menegroth, les Milles Cavernes. Beren présenta son moignon à Thingol, lui disant que le Silmaril se trouvait dans sa main. Le Roi se radoucit et après avoir entendu le récit de leurs aventures, il accorda la main de sa fille à Beren Erchamion, le Manchot. Cependant, Carcharoth était parvenu dans le nord de Doriath, et rendu invincible et terrible grâce au Silmaril qui lui brûlait les entrailles, il dévasta toute la région. Beren comprit alors que sa quête n'était pas terminée et il se mit en chasse aux côtés du Roi, de ses chasseurs et de Huan. Ils trouvèrent le loup qui se désaltérait aux sources d'Esgalduin. Celui-ci se jeta dans un fourré et ils ne le virent plus. Il se jeta soudain sur Thingol, mais Beren s'interposa et reçut le coup. A ce moment Huan arriva et accomplit son destin prédit autrefois. Il tua la plus grand loup qui foula le sol d'Arda, et la bataille résonna de l'écho de la Trompe d'Oromë et de la colère des Valar qu'on entendait dans les cris de Huan, tandis que les hurlements de Carcharoth faisaient entendre la haine de Morgoth. Huan, grièvement blessé, vint mourir aux côtés de Beren, et pour la troisième fois il parla : ce fut pour lui dire adieu. Après avoir récupéré le Silmaril dans le ventre du monstre, ils retournèrent lentement à Menegroth, portant Beren sur un brancard, Huan étendu auprès de lui. Ils rencontrèrent Lúthien sur le chemin de Menegroth, et elle dit à Beren avant sa mort de l'attendre au-delà de la mer avant de partir pour toujours. Peu de temps après, l'esprit de Lúthien s'envola, et un hiver tomba sur celui de Thingol. Elle parvint aux cavernes de Mandos et chanta devant lui. Emu par sa beauté et sa tristesse, il fut pris de pitié pour la première et la dernière fois. Il fit venir Beren et les deux amoureux se retrouvèrent alors, comme elle l'avait prédit. Mandos alla voir Manwë et celui-ci demanda conseil à Ilúvatar. Il donna ce choix à Lúthien : soit être libérée de Mandos et aller vivre à Valinor parmi son peuple, soit revenir à la vie pour un temps avec Beren et devenir mortelle. Elle choisit ce destin et sa beauté ne devait plus être qu'un souvenir après sa mort.
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Eanor
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MessageSujet: la suite...   le silmarillion EmptyDim 19 Déc à 18:29

Il est dit que Beren et Lúthien retournèrent à Doriath après avoir vécu quelque temps comme de simples mortels. Ils y trouvèrent un accueil mêlé de joie et de crainte, et Melian lut dans les yeux de sa fille le sort atroce qui les séparerait à jamais. Ils s'en allèrent seuls, et finirent par arriver en Ossiriand, où ils vécurent sur l'île verte de Tol Galen, au milieu de l'Adurant. Ils eurent un fils, Dior Aranel, appelé ensuite Dior Eluchil, l'héritier de Thingol. Mais nul mortel ne les revit plus et nul ne sait quand ils quittèrent ce monde, ni même où ils reposent.

Entendant leurs exploits désormais chantés dans tout le Beleriand, Maedhros décida de rassembler une alliance d'Elfes, d'Hommes et de Nains, et d'aller guerroyer contre Morgoth, qu'il savait désormais vulnérable. Mais le serment des fils de Fëanor et ses conséquences vinrent ternir son projet et il ne reçut pas toute l'aide qu'il avait escomptée. A cause des actes de Celegorm et Curufin à Nargothrond, Orodreth n'envoya qu'un petit détachement commandé par Gwindor, l'un des princes les plus vaillants, qui avait perdu son frère Gelmir à Dagor Bragollach. De Doriath ne vinrent que Beleg et Mablung, les deux capitaines de Thingol. Ne voulant pas rester en dehors de tels évènements, ils rejoignirent l'armée de Fingon. Car les fils de Fëanor, tenus par leur Serment, l'avaient pris de haut avec Thingol pour qu'il leur remette le Silmaril sous peine d'être leur ennemi. Le message était si plein d'orgueil et de menaces, que malgré les conseils de Melian, il renvoya les messagers avec des paroles de mépris, d'autant plus que son désir pour le joyau augmentait avec le temps. Maedhros reçut l'aide des Naugrim, à savoir des combattants et de grandes quantités d'armes. Puis il rassembla ses frères, enrôla les Hommes de Bor et d'Ulfang, et d'autres venus de l'Est, et les entraîna au combat. A l'Ouest, Fingon rassembla les Noldor et les Hommes de la Maison d'Hador et se prépara à la bataille.
Maedhros voulut trop tôt éprouver ses forces, et en chassant les Orques du Nord de Beleriand, il avertit Morgoth qu'une guerre se préparait. L'Ennemi se prépara donc de son côté, et envoya de nombreux espions -surtout auprès des Humains de l'Est qui lui étaient déjà soumis et qui partageaient déjà tous les secrets des fils de Fëanor.
Le plan de Maedhros était d'attaquer Angband à la fois par l'est et par l'ouest puis, quand les forces adverses seraient sorties, Fingon surgirait des collines d'Hithlum et prendrait l'armée ennemie à revers. Le jour voulu, Fingon se tint sur une hauteur et de là, regarda l'immense armée étendue sous lui. L'armée de Maedhros avait été retenue par une fausse rumeur répandue par les Humains renégats, qui prétendaient qu'une attaque viendrait d'Angband. Fingon s'inquiéta donc du retard. Mais des cris de joie fusèrent, annonçant l'arrivée de Turgon et de dix mille de ses valeureux Gondolindrim, aussi l'espoir revint.

Morgoth sachant presque tout des manœuvres de ses ennemis envoya alors une forte troupe toute vêtue de noir, qui traversa Anfauglith sans être vue. Parvenus devant les forts d'Hithlum, ils prirent un Elfe qu'ils tenaient prisonnier et le tuèrent atrocement. Hélas, cet Elfe était le frère de Gwindor de Nargothrond, et celui-ci se tenait justement à cet endroit. Il se mit à la poursuite des émissaires de Morgoth avec une bonne partie de l'armée et la bataille fut déclenchée avant même l'arrivée de Maedhros. Les troupes de Fingon se retrouvèrent aux portes d'Angband après avoir massacré les émissaires, mais une armée sortit de nombreuses caches dans le Thangorodrim et fit subir de lourdes pertes aux Noldor. Ainsi commença la cinquième bataille, Nirnaeth Arnoediad, les Larmes Innombrables. A ce moment-là arriva l'armée de Maedhros et de Turgon, et les forces alliées percèrent celles de l'Ennemi. Celui-ci vida alors Angband : Glaurung et d'autres dragons, escortés par des Balrogs, se portèrent en avant. Les Elfes furent repoussés et décimés, mais les Nains de Belegost permirent à un bon nombre de s'échapper, car les Naugrim craignaient moins les flammes, et les masques effrayants qu'ils portaient à la guerre faisaient effet sur les dragons. Alors, les Hommes de l'Est se retournèrent contre leurs alliés et les prirent à revers, dévoilant leur traîtrise. Ce fut là la principale des causes de la défaite de l'Alliance de Maedhros. L'armée des fils de Fëanor fut disloquée, mais eux s'en sortirent tous vivants, bien que blessés. L'armée de Fingon fut détruite, et Fingon périt face à Gothmog, le Seigneur des Balrogs. Turgon et son armée purent s'échapper grâce aux Hommes de Dor-lómin, qui défendirent vaillamment leurs arrières. Ceux-ci périrent tous, sauf Húrin, qui fut prit vivant après s'être défendu avec le courage du désespoir. Il fut mené devant Morgoth. Les Nains de Belegost furent quant à eux la dernière armée orientale à résister. Ils entourèrent Glaurung de toutes parts et l'attaquèrent de leurs haches. Mais l'armure du dragon était trop épaisse, et d'un coup il écrasa Azaghâl, le Seigneur de Belegost, qui dans un dernier acte courageux, perça de son poignard le ventre du grand ver. Glaurung fut ainsi fut blessé gravement et se retira du champ de bataille avec tous ses semblables. Les Nains se retirèrent également, emportant le corps de leur seigneur en une marche lente.

Nirnaeth Arnoediad fut un désastre. Les Orques et les loups se répandirent à nouveau dans le nord de Beleriand. Les terres de Dor-lómin furent données aux Hommes de l'Est, qui prirent les derniers survivants du peuple d'Hador comme esclaves. L'année suivante, Morgoth envoya une armée qui détruisit les Ports de Brithombar et d'Eglarest, et seuls quelques survivants purent fuir en bateau. Turgon décida alors d'envoyer des messagers vers l'ouest, et ils firent voile sur des navires construits par Círdan, mais un seul reparut, du nom de Voronwë. Morgoth, s'inquiétant de l'existence du Royaume de Gondolin, dont il ne savait rien, envoya ses espions dans tout le Beleriand pour récolter des informations.
Après la bataille, il fit venir Húrin devant lui et celui-ci le défia. L'asseyant en haut du Thangorodrim, Morgoth le maudit ainsi que sa famille. Puis, lui prêtant sa vue et son ouïe, il lui dit de regarder le sort que sa famille connaîtrait, pour avoir osé le défier. Húrin demeura donc assis là, et vit les peines que connurent ses enfants et sa femme.
Au milieu d'Anfauglith, Morgoth fit dresser un tas avec les corps de ses ennemis. Les Elfes le nommèrent la Colline des Larmes, ou la Colline des Morts, et l'herbe poussa haute en ce lieu, tel un îlot de nature au milieu d'une mer de cendres.
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Liche

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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyMar 21 Déc à 12:16

...


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Eanor
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyLun 10 Jan à 22:35

maintenant que tu a lu le silmarillion (mon résumé ne sert plus a rien)tu peux me dire quel est ton valar préféré
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GraveWor
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyMar 11 Jan à 13:21

Euh, super super résumé, je vais le lire avec plaisir, meme si j'ai lu le Silmarilion.
(j'espère pour toi que c'est un copié collé)

Moi j'aimais bien le chien à qui on a donné la parole à quelques grandes occasions....
... mais il avait un nom trop naze.

(EDIT : "Huan" c'est pas terrible franchement, pour un chien c'est un coup à finir en Nem)

J'adore cette tentative de Tolkien d'expliquer la naissance du monde.
C'est un peu comme réécrire la Genèse.
Très ambitieux.


Dernière édition par le Mar 11 Jan à 17:47, édité 1 fois
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Eanor
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyMar 11 Jan à 15:27

et personellement je prefére cette version meme si elle est aussi peu plausible que la genese (j'espere que tu n'est pas chrétien) Mr. Green
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GraveWor
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyMar 11 Jan à 17:41

Oh tout ça c'est symbolique.
Il faut interpréter les écritures...

(t'inquiète, je suis un athé convaincu )
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyMer 12 Jan à 12:13

...


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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyMer 12 Jan à 20:17

ben moi j'en ai deux melkor et ulmo mais vu qu'on pouvais en choisir qu'un j'ai choisis melkor
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GraveWor
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyJeu 20 Jan à 19:04

Lordamun a écrit:
j'ai choisis melkor

Anarchiste !


Bon, il est bien beau le résumé, mais il s'arrete pas à la fin ou je rêve ???
C'est pas à la chute de Gorgoth la fin du Premier Age ???????
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Eanor
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyDim 23 Jan à 14:51

non non tu ne reve pa il me reste encore pas mal a ecrire mais manque de temps...
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GraveWor
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyLun 24 Jan à 13:32

Crotte de Troll !
Moi qui pensais que tu avais copié collé ça quelque part !!!

Je rends hommage au travail accompli, et bon courage pour l'accomplissement de ton oeuvre !
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Eanor
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyDim 13 Fév à 14:08

je te rmerci grandement mais pour le moment je n'ai pa trop le temps
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Gothmog
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyVen 25 Fév à 11:31

GraveWorm a écrit:
C'est pas à la chute de Gorgoth la fin du Premier Age ???????

Essaye de pas ecorcher les noms please la on se croirait dans Goldorak c est Morgoth et effectivement le premier Age s acheve après la guerre de la Grande Colère.
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Varda
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyVen 25 Fév à 11:41

Et on ml'aurait pas oublié dans le classement des valar
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Eanor
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyVen 25 Fév à 14:09

non il se trouve seulement que l'on peut mettre qu'un nombre limité de proposition alor j'ai du faire une selection
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Varda
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyVen 25 Fév à 18:42

Snif Sad , alors je voterais pas.
Sinon beau boulot, se taper tous sa a écrire.
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Eanor
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyVen 25 Fév à 21:13

merci mais bon pour l'instant sa sert pas a grand chose
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Popol
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MessageSujet: Re: le silmarillion   le silmarillion EmptyLun 27 Juin à 22:04

Moi, je me rappelle d'aucun, ça fait trop longtemps que l'ai lu, donc j'ai rien mis...
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